Pour les intérimaires qui rencontrent des difficultés à trouver un emploi, qui se sentent éloignés du marché du travail, le contrat d’insertion professionnelle intérimaire (CIPI) peut être une bonne solution.
Comme son nom l’indique, le contrat d’insertion professionnelle intérimaire vise l’insertion ou la réinsertion professionnelle des personnes sans emploi. Ce dispositif se compose d’une période de formation théorique et de missions auprès d’entreprises utilisatrices.
Ce dispositif d’insertion professionnelle est réservé aux personnes suivantes :
- Les personnes accompagnées par des entreprises de travail temporaire d’insertion (ETTI) ;
- Les travailleurs handicapés ;
- Les demandeurs d’asile et personnes bénéficiant d’une protection internationale ;
- Les personnes reconnues inaptes par le médecin du travail ;
- Les bénéficiaires des minimas sociaux (RSA, ASS, AAH) ;
- Les personnes sans activité professionnelle depuis plus d’un an ;
- Les demandeurs d’emploi de longue durée dont les compétences et qualifications ne correspondent pas aux besoins actuels des entreprises ;
- Les personnes sans expérience professionnelle dont le niveau de qualification est inférieur au niveau 3 (CAP/BEP) ;
- Les personnes qui ont des difficultés dans la maîtrise des savoirs de base (lecture, écriture, calcul…).
Bon à savoir
Pour encourager le recrutement en CIPI, le Ministère du Travail prévoit le versement d’une aide exceptionnelle en 2022 pour l’embauche d’une personne en contrat d’insertion professionnelle intérimaire qui serait DELD (demandeur d’emploi de longue durée). Cette aide est subordonnée à l’accord de prise en charge d’AKTO, l’opérateur de compétences de la Branche.
Bien que le CIPI ne soit pas obligatoirement certifiant ou qualifiant il peut être mobilisé pour valider les formations suivantes :
- Une attestation de capacité, le Certificat CléA acquis en totalité ou partiellement par blocs de compétences, DCL DIL ou DELF ;
- Un titre ou un diplôme inscrit au Répertoire National des Certifications Professionnelles (RNCP) ;
- Un certificat de qualification professionnelle (CQP ou CQPI) ;
- Un certificat de qualification professionnelle interbranche (CQPI)
- Une formation validée par une attestation en référence à une convention collective de branche
La réalisation d’une telle formation doit permettre d’accéder plus facilement à un emploi. L’entreprise de travail temporaire pourra proposer plus facilement des missions.
Un bilan de positionnement peut être proposé à l’intérimaire concerné. D’une durée maximale de 14 heures, il permet de valider les prérequis d’une formation.
La durée de travail lors d’un contrat d’insertion professionnelle intérimaire doit être comprise entre 140 heures (4 semaines de travail) et 315 heures (soit 9 semaines de travail). Pendant cette durée, le CIPI se décompose de cette façon :
- Une période de formation auprès d’un organisme pendant 70 à 245 heures ;
- Des missions pratiques auprès d’une à plusieurs entreprises utilisatrices pendant au moins 70 heures.
A l’issue de la formation, un bilan d’évaluation d’une durée maximale de 14 heures peut être proposé pour analyser les acquis de l’intérimaire. Le projet professionnel pourra être construit à partir de ces analyses.
Bon à savoir
Le salarié intérimaire est accompagné par un tuteur dans l’entreprise utilisatrice pendant toute la durée du contrat d’insertion professionnelle intérimaire.
Toute personne qui bénéficie d’un contrat d’insertion professionnelle intérimaire est rémunérée. Le montant de cette rémunération correspond au salaire perçu lors de la dernière mission. Si le travailleur temporaire n’a pas exercé de mission lors des 12 mois, elle est alors égale au Smic.