Vous avez multiplié des expériences professionnelles en intérim ?
Faites-les valoir et obtenez un certificat professionnel grâce à la validation des acquis de l’expérience.
Toute personne entrée dans la vie active multiplie les expériences professionnelles. La validation des acquis de l’expérience (VAE) permet d’obtenir une certification reconnue pour ces expériences.
Cette certification peut correspondre à un diplôme ou un à un titre professionnel faisant partie du répertoire national des certifications professionnelles (RNCP).
Dès lors qu’une personne a travaillé pendant au moins un an et qu’elle possède des expériences professionnelles en rapport avec la certification visée, elle peut demander à bénéficier d’une validation des acquis de l’expérience.
Pour être éligible, le demandeur doit pouvoir justifier d’activités professionnelles en CDI, CDD, intérim, bénévolat ou volontariat en rapport avec la certification envisagée.
Exemple
L’épouse d’un commerçant qui se charge de la comptabilité de la boutique peut faire valoir son expérience via la VAE et obtenir un titre professionnel de secrétaire comptable.
Bon à savoir
Les périodes de formation en milieu professionnel (PFMP), la période de mise en situation en milieu professionnel (PMSMP), la préparation opérationnelle à l’emploi (POE), en contrat d’apprentissage, de professionnalisation, ou en contrat unique d’insertion sont prises en compte lors de la demande de VAE. Ces formations doivent avoir un rapport direct avec la certification visée.
Ce dispositif permet de préparer et d’obtenir :
- Un diplôme ou un titre professionnel délivré par l’État ;
- Un diplôme délivré par un établissement d’enseignement supérieur ;
- Un titre délivré par un organisme de formation ;
- Une certification de qualification professionnelle créée par la commission paritaire nationale de l’emploi (CPNE) d’une branche professionnelle en particulier.
De plus, ces certifications doivent obligatoirement être inscrites au répertoire national des certifications professionnelles (RNCP).
Avant de pouvoir démontrer ses compétences devant le jury final, le demandeur doit respecter les étapes suivantes.
La vérification de la recevabilité de la candidature
Avant de transmettre sa demande, il est impératif de vérifier que l’expérience acquise correspond aux exigences de la validation des acquis de l’expérience. Le Cerfa n°12818*02 comporte justement une notice pour vérifier son éligibilité.
Une fois le dossier complété, il est à transmettre à l’organisme certificateur qui se chargera d’instruire la demande. Si elle est considérée comme recevable, une notification de décision sera transmise à l’intérimaire demandeur. L’absence de réponse dans un délai de deux mois vaut acceptation.
Bon à savoir
Chaque candidat ne peut déposer qu’une seule demande par certification et au maximum trois demandes pour des certifications différentes dans la même année civile.
En savoir plus sur le site officiel www.vae.gouv.fr.
Le service d’accompagnement
Lorsqu’un avis favorable a été rendu, l’intérimaire qui souhaite procéder à une validation des acquis de l’expérience peut bénéficier d’un accompagnement facultatif.
Cet accompagnement prend la forme d’une aide méthodologique pour démontrer que les expériences professionnelles passées correspondent au référentiel de la certification visée. Le demandeur peut aussi bénéficier d’une aide pour le dossier de validation, l’entretien avec le jury et la mise en situation professionnelle.
Le prestataire qui fournit cet accompagnement peut préconiser une formation complémentaire avant de passer la certification. Il se charge alors de la recherche de financements.
L’évaluation des acquis de l’expérience
Après la réception de la notification de recevabilité de la demande, le dossier de validation des acquis de l’expérience doit être complété. L’intérimaire demandeur doit décrire les activités réalisées et les situations rencontrées au cours des expériences professionnelles. Pour obtenir sa VAE, ces expériences doivent être en rapport avec la certification visée.
Pour certaines certifications, une mise en situation réelle ou reconstituée est prévue pour prouver les capacités du travailleur. À cette occasion, l’attention est portée aux méthodes et gestes techniques utilisés.
Pour finir, un entretien avec un jury est organisé. Son rôle consiste à vérifier l’authenticité des informations fournies ainsi que le niveau de maîtrise du demandeur. Il s’appuie sur le référentiel de compétences de la certification visée pour délibérer.
En fonction des descriptions fournies, des mises en situations et de l’entretien, le jury peut décider d’une validation :
- Totale avec délivrance de la certification ;
- Partielle avec l’obtention d’un ou plusieurs certificats de compétences. Le jury précise quelles sont les compétences et aptitudes qui ont permis de délivrer ces attestations ;
- Le refus de la validation des acquis de l’expérience lorsque les compétences et connaissances sont insuffisantes.
La décision du jury est notifiée directement par l’organisme certificateur.